Résumé du journal pour Manatha yoga

Dans cet article je vous emmène avec moi dans le récit des 10 jours que j’ai passé en silence ! Petites anecdotes, découverte de château, histoire de vie, notes de journal… Pour vous faire traverser mes joies et mes galères 🌞

Jour 0

Arrivée dans un château digne d’un conte, rénové en 2017, au milieu d’une forêt fleurie et humide, une petite communauté est formé Hridaya yoga – le yoga du coeur.

Dans le partage, l’accueil, la bienveillance cette organisation est à but non lucratif et fonctionne en très grande partie avec des bénévoles. Il est incroyable de voir évoluer cette communauté autour de valeurs fortes et belles qui m’ont très vite touchées.

On a encore le droit de parler jusqu’à demain matin 7h donc on se rencontre entre participants, on discute, on pose nos questions et surtout on se rassure car on est tous un peu stressé des 10 jours qui nous attendent ! On déguste notre premier repas ensemble, c’est très bon et surtout très sain… vegan, sans sucre, j’ai l’impression que ça va pas être facile !

On rencontre nos professeurs Xavier et Bérengère pour la première fois ! Les seuls qui auront le droit de nous parler (sans nous regarder !) dans les prochains jours.

Je vais dormir dans mon ManiLeVan il est bien installé dans la forêt avec une petite vue, j’aime trop 🌞🥰

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Et bien-sûr il n’y aura pas de cheminement trop personnel dans ces posts, cette retraite a été un vrai chamboulement que je garde en partie pour moi 🌸

Jour 1

Après une consécration et une dédicace de notre retraite à l’univers, le coup d’envoi et donnée, la parole est proscrite pendant 10 jours, tout comme les regards, les échanges, les sourires et tout contact avec d’autres humains.

J’écris : rester en silence n’est pas très dur. J’aime bien qu’on me foute la paix. Pas besoin de poser des questions en cours pour paraitre intéressé et montrer que l’on percute (ça ne veut pas dire que je ne suis pas ! les cours sont incroyablement intéressants, je suis passionnée par tous les sujets !)

La méditation est assez dure, 2h25 en tout aujourd’hui. Je ne sais pas si je médite, en tout cas j’essaie de rester assise immobile le plus longtemps possible… C’est hyper dur ! Je fais des techniques mentales du style «  allez, je prends 10 respirations et si j’ai encore envie de bouger ma jambe je le fais » au bout de 3 je vois ma jambe qui bouge sans mon consentement ! J’ai des fourmis de partout, des crampes, des envies subites de me gratter le nez… mon corps à tellement l’habitude de bouger en permanence, c’est terrible !

Je précise qu’avant aujourd’hui je n’avais jamais médité plus de 35 minutes en bougeant sans cesse !

Jour 2

J’arrive à mieux m’assoir, j’ai l’impression que la position en tailleur est la plus confortable…

Pour occuper les 3h30 de méditation du jour je fais la technique Hopponopono (méthode hawaïenne de pardon et de compassion) pour prendre soin de moi.

On nous propose de visualiser notre cœur comme les braises d’une buche que l’on va attiser à chaque respiration. C’est extrêmement agréable pour moi.

J’imagine l’ancienne enveloppe de mon cœur qui se consume dans la braise et un autre plus intense encore petit qui nait.

Aujourd’hui j’ai pris soin de moi comme je prends soin des autres d’habitude. Je me suis écoutée, j’ai pris du temps pour me reposer. Je suis heureuse de ce calme, ce temps pour moi et cette plénitude qui m’envahit. Je trouve que le temps passe vite, on a très peu de temps libre et comme on se lève à 6h pour méditer à 7h je fais de grosses siestes…

Programme de nos journées :

7h-9h Méditation

9h-10h – petit dej’ c’est là que j’écris une grand partie de ce journal

10h-11h – cours

11h-13h – yoga et méditation

13h-16h – lunch, sieste, temps libre

16h-18h30 – Méditation

18h30-19h pratique personnelle

19h-19h30 – diner et douche

19h30-21h- questions réponses/cours/méditation

Le yoga est vraiment très très dur, on tient des postures immobiles durant 3 minutes, je sue, j’ai les bras qui tremblent au-dessus de ma tête… on est très loin du yin yoga tellement doux et agréable que j’ai pu pratiquer. Je ne sens pas du tout « mon corps devenir transparent » comme le répète la prof inlassablement ! Je me rends compte à quel point mes élèves doivent m’en vouloir parfois ^^ .

Jour 3

Ce matin en méditation tout c’est aligné ! J’ai senti mon corps flotter en apesanteur, j’étais dans une sorte de cosmos noir et bienveillant c’était très agréable mais cela n’a duré que 5 minutes et l’enfer de l’immobilité a recommencé… Je fais des techniques de respirations pour ne pas regarder l’heure, j’essaie de trouver des techniques pour améliorer ma position. 3h50 de méditation aujourd’hui, ça passe quand même plus vite que les jours précédents !

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Tout la vie a ralentie ici, le groupe est de plus en plus silencieux, tout le monde est plus connecté. On vit comme sur un nuage. Quand le gong de fin de méditation retenti personne ne bouge pendant encore plusieurs minutes… (Les plus longues mais aussi les plus délicieuses quand on sait que ça va bientôt se terminer !)

Dès que j’entends sonner le gong, au début et à la fin de chaque session, j’ai envie de dire hyper fort : « mais qui a gongué le gong ? » (Réplique de Mulan)

Je vais marcher dans la forêt les après-midi, je prends le temps de regarder les fleurs, les nuages, les bébêtes… c’est doux, c’est vivant, ça fourmille de vie j’adore. Ici (dans le Beaujolais) il y a plein d’espèces que je ne connais pas, c’est fascinant. Il y a aussi une végétation très différente de ma chère Provence (qui me manque avec son chant des cigales et sa chaleur sèche).

Ce midi j’ai eu le temps de manger tout mon déjeuner pendant qu’un homme a traversé le patio de 30 m où je me trouvais en s’arrêtant à chaque pas pour regarder le ciel. Les gens sont tous dans leur monde, on contemple et on accepte. La nourriture ici est délicieuse, des salades du jardin, des houmous incroyables, des céréales inhabituelles… pas de sucre, pas de sel, pas d’ail, pas trop d’épices, tout est goutu et je prends pour la première fois de ma vie de temps de manger consciemment. Le temps de regarder les aliments, d’apprécier les couleurs, les saveurs, le temps de mâcher !

Tout mon corps est épuisé et douloureux… pire qu’après 8 heures de danse au conservatoire ! Je ne comprends pas, pourquoi je me suis inscrite ici ? Je ne sais même pas ce que j’essaie de me prouver ! L’an prochain je vais au club Med c’est décidé !

Jour 4

Technique de fixation du mental : compter consciemment 7 respirations, puis recommencer à 0 et aller jusqu’à 14, puis reprendre de 0 à 21. Chaque fois que le mental dévie avec une pensée on reprend tout à 0. Je ne suis jamais allée jusqu’à 21 !

J’ai des courbatures du haut de ma tête jusqu’au genou à force d’être assise par terre. Mon corps est tout crispé ! J’ai beau le masser tous les soirs avec de l’huile à l’arnica, la posture en tailleur devient un véritable supplice. J’ai gesticulé tout l’après-midi à tel point que notre petite fée Bérengère qui s’occupe du tous les problèmes logistiques et de quelques cours m’a fait passer une note pour me demander si je voulais acheter des boules quies (mon égo l’a hyper mal pris, j’ai des boules quies je n’arrive juste pas à méditer en silence pendant 1h30 d’affilé !).

Je craque et je médite tout l’après-midi sur une chaise  (sur laquelle je n’arrive pas non plus à rester immobile, ni les deux pieds au sol mais au moins je n’ai pas trop mal au dos).

En plus, un de mes voisins à 75 ans et je le vois mettre son pied derrière la tête et rester immobile en bouddha… c’est déprimant. Notons qu’en plus des douleurs physiques qui se présentent j’ai aussi le mental qui tourne comme un hamster dans sa roue (que j’appelle Pensouillard) en me suggérant de partir habiter au Pérou ou de me lancer dans la construction d’une yourte… et pourquoi pas faire un tour du monde avec un âne ? Je suis en train de perdre la boule ! Notre prof (qui ne bouge pas un sourcil) n’arrête pas de répéter : « one step back », « quel goût ça à la vie ? », « trouvez une posture ferme mais confortable »… j’ai envie de l’assommer !

Je constate que l’après-midi c’est toujours beaucoup plus compliqué que le matin pour moi. Je vais essayer de moins dormir à l’heure de la sieste (même si je tombe de fatigue vu qu’on se lève à  6h tous les jours !)

Jour 5

Aujourd’hui c’est décidé je prends soin de moi et je bouge quand je veux, je ne m’inflige pas le supplice d’hier ! Je m’écoute et je m’adapte.

Après-midi catastrophique : j’ai mangé du sucre pour le goûter (paquet de gâteau au chocolat retrouvé dans ManiLeVan…) je suis excitée comme une puce impossible de penser à la même chose pendent plus de 3 minutes et plus on commence la méditation marchée aujourd’hui.

[ Méditation marchée ]

  • inspire quand on décolle le pied gauche, expire quand on décolle le pied droit.
  • Dans un deuxième temps déposer très délicatement les pieds au sol – comme un baiser à la patchamama !
  • Dans un troisième temps, imaginer qu’une fleur de lotus pousse dans l’empreinte du pied qu’on vient de décoller

C’est beau, c’est poétique mais c’est aussi très très lent ! On fera deux tours de salle en 45 minutes… au moins je n’ai pas mal partout !

Je n’ai pas encore parlé du téléphone (interdit bien-sûr) car il ne me manque absolument pas ! Je suis si bien sans notification intempestive, même chelou (coucou les copains) ou discussion à 140 messages en retard… j’y ai pensé deux fois car j’aurai aimé prendre des photos, mais à la place j’ai profité de l’instant présent.

La nourriture est toujours très bonne (végan à fond avec 90% de légumes, aucun sucre). Enfin j’en suis pas sûre, peut-être que l’on s’habitue à tout et vu que je peux m’extasier pendant 5 minutes sur l’extraordinaire forme d’un grain de quinoa mon sentiment est peut-être un peu faussé !

Bernard Fontenelle

« Ne prenez pas trop la vie au sérieux, de toute façon vous n’en sortirez pas vivant « 

On est le 2 aout, j’ai 3 pulls et ma bouillotte (miraculeusement trouvé dans ManiLeVan !). Je découvre que l’été n’a pas la même saveur partout en France… A chaque apparition du soleil tout le monde et dehors à méditer, à profiter des rayons chauds. Le jardin ici est magnifique.

Comme on ne se regarde pas et qu’il n’y a pas de miroir (expérience très bizarre à vivre !)  Les gens prennent moins soin d’eux… Pas coiffés, mal fagotés… c’est rigolo ! Personnellement j’avais prévu beaucoup de short et seulement 2 leggings (j’essaierai d’en laver un qui ne sèchera jamais vu le temps horrible) donc j’imagine que je suis dans le style avec mes claquettes/chaussettes, mon poncho indien, mon bonnet jaune poufsouffle #hufflepuffpride et ma bouillotte à la main !

Jour 6

Xavier nous raconte que sa première retraite était pour lui aussi un enfer, rester immobile quand on est sportif c’est très dur, qu’il avait envie de gifler ce prof immobile… ça me rassure un peu (et me déculpabilise des envies de l’assommer que j’ai!)

Je me suis laissé ensuite évader dans des rêves de voyage, de nature… mon mental part encore un peu dans tous les sens mais j’apprécie de plus en plus prendre le temps de l’écouter penser et d’être immobile. Je m’imagine dans mon hamac entrain de l’observer tourner, one step back, je profite de l’instant et de la chance que j’ai d’être ici.

La tisane devient trop forte pour moi, maintenant je mets dans mon eau chaude 2 feuilles de verveines, de lavandes, de thym, de sauge… il y a un jardin très beau, avec plein d’herbes aromatiques juste devant la cuisine !

J’ai l’impression d’avoir trouvé une grande douceur intérieure, d’écoute et de calme. J’ai le sentiment d’être très vieille, très lente… comme les personnes âgées, on se demande si elles ne s’ennuient pas, mais non ! Le calme intérieur n’est pas l’ennui, je ne sais pas si mon cœur s’ouvrira mais cette pause est bienvenue dans ma vie. Je reconsidère les possibles, les succès, les leçons… je suis bien.

Ce matin on a fait 1h30 de méditation, c’était dur mais ça va. Je partage le temps comme je peux, 20 minutes en croisant les jambes, 20 minutes les deux pieds au sol, 10 minutes en cohérence cardiaque… J’ai la conscience qui s’endort, qui part, la tête qui tombe…

Des vacances sans sel, sans sucre, sans poivre où je reste immobile au moins 3h par jour… Pourquoi je choisis (m’inflige) ça ? Je n’ai a priori aucune prédisposition à la méditation ou à l’éveil spirituel. Je pourrais partir en vacances dans des endroits traditionnels, faire la fête comme avant… je ne comprends pas ce qui me pousse toujours à sortir de ma zone de confort, à avoir toujours envie de tout bazarder et recommencer. J’avance vers quelque chose d’inconnu qui m’appelle sans cesse.

Jour 7

Engagement journée sans sucre !

Ce qui me manque le plus aujourd’hui c’est la danse. J’ai tout le temps envie de danser ici… J’essaie sans bruit avec la musique de mon souffle.

Ce qui me manque aussi : le pain, les œufs mollets, le sucre, le café, les réveils après 6h30, du temps pour moi, me cultiver en lisant ou écoutant des trucs.

On vient de faire deux heures entières de méditation et ça va ! Mon corps s’habitue vraiment à l’immobilité… Je n’ai pas bougé « que » 3 fois et regardé deux fois. C’était le matin donc mon mental était moins agité.

Au yoga, les postures sont tenus très longtemps, je galérais vraiment au début. Maintenant je tiens bien plus facilement dans l’immobilité. J’ai supprimé les micromouvements, et je sens mon corps beaucoup plus fort, solide et souple. En méditation aussi l’immobilité est beaucoup plus simple. Je peux rester 20 ou 30 minutes sans bouger du tout. Tout mon corps est calme et apaisé.

Après la pluie, les insectes sont revenus c’est beau. On va méditer dehors. Je vais hyper bien tout est aligné, je souris, je suis joie, une feuille de menthe dans la bouche je fais doucement tinter le carillon. Je prends le temps en méditation, je ne vais nulle part. J’observe mon mental tourner tant pis. J’en ai marre, puis j’aime bien.

[ Méditation sur le Nada – Le bruit du silence ]

On médite sur le Nada ce soir, le bruit du silence. Concentrez-vous sur vos oreilles, si vous êtes dans un endroit calme, vous allez entendre un léger bourdonnement, un peu comme des acouphènes, c’est une vibration toujours présente, comme un manteau de fumée toujours là en arrière-plan.  En se concentrant dessus en méditation on a très vite une grande impression de calme qui nous envahit.

Jour 8

Aujourd’hui on commence par deux heures de méditation assise, j’y arrive plus ou moins. L’immobilité est vraiment de plus en plus simple. Le problème c’est surtout mon petit mental, Pensouillard, qui tourne à l’infini. Ce matin j’ai fait tout le menu de ma fête d’anniversaire, je suis plus rassurée mais je n’ai pas l’impression de m’être particulièrement plus éveillée !

Je me sens en joie ce soir, pleine de gratitude pour tous les aspects de ma vie, j’ai eu une méditation imparfaite mais je suis quand même contente : je suis restée assise au sol pendant deux heures (à genou sur un banc puis en tailleur) j’ai beaucoup moins mal au dos. J’ai pu faire une très bonne séance de yoga personnel, je me rends compte que la danse a vraiment forgée mon corps qui a beaucoup de résilience, je suis contente d’avoir eu ce parcours. Je profite de la douceur d’une soirée d’été avec le soleil retrouvé.

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[ Karma yoga ] 

Ici tout le monde participe à la vie commune dans des actions désintéressées. La mienne c’est d’essuyer toutes les tables où l’on mange (on est 80 donc ça fait beaucoup). La petite ironie c’est que je déteste essuyer la table ! Mais là toute la semaine j’étais en joie d’aider, de participer à la vie commune et de me sentir un peu comme chez moi dans ce magnifique lieu touché par la grâce.

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[ Méditation – Aspiration du cœur ]

Durant la méditation de ce soir nous avons regardé en face notre cœur et nous devions lui poser des questions (à quoi j’aspire ? quel est mon rôle sur cette terre ? Qui-suis-je ?…) l’idée est de vraiment regarder à l’intérieur une fois que Pensouillard est apaisé.

Jour 9

Ce matin j’ai été guidée vers un projet futur. Un projet de vie, important… j’ai passé la journée à méditer dessus et à envisager tous les possibles je suis super heureuse ! J’attends l’univers maintenant ! Je sens les fourmillements d’excitation dans mon ventre… Comme quand un nouveau projet va débuter. J’ai du mal à me concentrer sur les techniques de méditation

Je « médite » de mieux en mieux, encore deux heures ce matin, assise au sol, je place mon attention dans mon dos et je respire profondément, là où j’ai le plus mal, ça me fait beaucoup de bien.

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Le yoga est très difficile ici car très immobile dans des postures particulièrement inconfortables –les deux bras tendus au-dessus de la tête pendant 6 minutes maintenant par exemple avec Bérengère qui, d’une une voix délicieusement douce, dit « sentez les énergies qui vous traversent », « votre corps devient transparent », « visualisez votre chakra cœur qui s’ouvre », « observez l’intensité de votre conscience pleinement présente »… une heure où il faut pour le moment se battre en permanence avec mon mental pensouillard qui me murmure : « allez là c’est bon on a mal, on a déjà bien tenu », « plie des jambes ça se verra pas », « quelle heure il est déjà ? », « comment ils font les autres pour tenir comme ça ? »

Jour 10

Ce qui me manque le plus c’est le sourire des autres. Parfois on rit d’une blague… ça nous fait tous du bien d’entendre des éclats de joie. Je trouve les autres très sérieux, Xavier dit que c’est normal quand chacun est dans son monde… Tout le monde sera plus chaleureux ce soir quand on pourra échanger !!!!

Le silence n’a jamais été dur à observer pour moi, je suis quelqu’un de profondément joyeux et je n’ai pas du tout déprimé. Ne pas parler aux autres m’a évitée d’avoir des avis critiques sur les choses (que je développe très rapidement en société). Je n’ai pas trouvé de problème insurmontable et j’étais bien tranquille avec moi…

Je suis super impatiente aujourd’hui, j’ai envie de les méditations aillent vite et qu’on rompe le silence ce soir ! Très beau moment au soleil après une douce sieste, une douche/cheveu et ma tâche de karma yogi, tout le monde dehors rassemblé dans la cour pour accueillir le retour des rayons chauds.

[ Metabavana – méditation de compassion]

Cultiver l’amour et la bienveillance par la compassion – Un type de méditation qui ressemble à hopponopono (méthode de pardon hawaïenne) on répète :

« Puissions-nous être en paix,

Puissions-nous être libres,

Puissions-nous être en harmonie avec tout ce qui est »

Et on adresse cette prière à nous même, puis à quelqu’un qu’on aime, quelqu’un qu’on déteste

Ce soir c’est le dernier soir, j’ai le cœur serré quand je reviens pour la dernière fois dans le Ramana hall, le studio qui est un peu devenu notre maison en 10 jours où j’ai mon petit tas de coussins, mon tapis, mes petits brins de lavande… on trouve une jolie image avec une prière sur nos affaires, un petit cadeau du cœur… J’angoisse un peu de retourner dans le monde réel ! J’aime bien être dans la douceur du cœur, sans choix à faire, sans l’intendance de la vie courante !

Notre adorable prof a fait venir une musicienne pour qu’on chante ensemble pour nos premiers mots… c’est beau, on peut se regarder profondément, on peut se sourire, on est tous hyper content ! A tour de rôle on va chacun notre tour sur le banc du prof raconter notre expérience, faire des blagues, partager les galères, les découragements, les petits mots ou sourires volés, on se fait des câlins, des regards, on chante, on échange, on mange des gâteaux (avec du sucre et du gluten les fifous ! je suis sûre qu’on sera tous malade demain haha)

Atterrissage contrôlé – douceur et aquarelle

Ça y est on l’a fait ! 10 jours ! On revient dans le monde normal… ce matin on s’est tous levé pour méditer ensemble à 7h (comme d’hab. ^^). J’ai bien discuté avec tout le monde, j’ai essayé de plus écouter, de moins parler. « One step back ». Je n’ose pas rallumer mon téléphone ! Ça marquera vraiment la fin de cette histoire !

Le soleil est vraiment de retour, la rosée sèche, du piano en fond sonore, on est bien. Je suis imprégné d’une vibration particulière dans cet endroit, j’ai envie d’y rester connecté le plus longtemps possible. Tout le monde s’en va, s’échange les numéros, de fait des câlins… on dirait la fin d’une colonie de vacances !

Une question reste en suspens :

« quel goût ça à la vie ? »

Je passe ma journée entre balade en forêt, aquarelle avec une copine et discussions profondes. Je découvre ce lieu vivant et chaleureux ! J’ose rallumer mon téléphone vers 16h.

Ce soir c’est la nouvelle lune, c’est chant autour d’un grand feu… un beau souvenir de fin <3

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